La majorité des nouveaux programmes immobiliers sont pensés dès leur conception pour éviter de se transformer en fournaise quand le thermomètre s’affole, et sans avoir recours à la climatisation. Un promoteur de Lorient (Morbihan), Seemo, explique les adaptations devenues nécessaires.
Façades aux teintes claires, îlots de fraîcheur, orientation optimisée, brise-soleil, toitures végétalisées… Fortement incités par les dernières réglementations thermiques et environnementales, les promoteurs travaillent de plus en plus la conception de leurs immeubles pour s’adapter au changement climatique et penser à la qualité de vie des usagers et à leur facture d’énergie.
« Une combinaison de solutions »
Seemo, promoteur lorientais, qui a plusieurs projets en cours (1), veut être « exemplaire » là-dessus. « Nous avons une responsabilité forte vis-à-vis de la planète », met en avant Benoît Ruseff, fondateur de Seemo.
Pour les immeubles d’habitations, ce promoteur végétalise les toitures (si un toit-terrasse le permet), pour rafraîchir l’intérieur et stocker des eaux pluviales, installe des panneaux photovoltaïques pour capter la chaleur, adopte des isolants biosourcés, libère de l’espace au sol pour un parc, joue sur l’exposition lumineuse… « C’est une combinaison de plusieurs solutions. L’enjeu est double : réduire l’impact de la construction sur l’environnement et envisager son recyclage dans 30 ou 40 ans. »
Des balcons dans des bureaux
Y compris dans les immeubles de bureaux. « La chaleur humaine, la machinerie, les ordinateurs qui chauffent, alourdissent la sensation d’étouffement », décrit Chloé Moulin, responsable promotion chez Seemo. La société s’appuie aujourd’hui sur la simulation thermique dynamique, un outil de calcul qui permet d’avoir un aperçu du comportement thermique du bâtiment dans le temps, sur une année.
Seemo porte actuellement un projet de bureaux sur plusieurs étages, avec des balcons. Pourquoi ? « Deux avantages : le premier, le confort de l’usager en ayant un espace extérieur participe à l’envie de venir au bureau, c’est un enjeu pour les employeurs à l’heure du télétravail ; le second, la réversibilité du bâtiment. Peut-être que dans 30 ans, ça deviendra un ensemble de logements. Cela évitera de polluer l’écosystème par des travaux supplémentaires. Et c’est aussi un brise-soleil ! »
(1) Le Symetrie (35 logements) et Emergence (29 logements) dans le quartier Chazelles-Chaigneau à Lorient, le Saint-Michel boulevard Franchet d’Esperey (13 appartements), Aura à Guidel (30 appartements). Et d’autres dans les cartons à Lanester, Larmor, Ploemeur (Morbihan)…
Article du Ouest France le 14/07/2022 : https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/lorient-les-futurs-logements-penses-pour-un-confort-d-ete-cf1f6b5a-0372-11ed-9de3-e4554e447d91