Sobriété foncière oblige, dans le Morbihan, le futur bâtiment Ulteam de Lorient La Base accueillera un hangar à bateaux surmonté de sept étages de bureaux pour optimiser l’espace près du pôle course au large le plus prisé en France.
À Lorient La Base (Morbihan), la construction de grands hangars à bateaux avec seulement quelques bureaux pour leurs équipes de course au large, c’est fini. En 2023, l’heure est à la sobriété foncière pour la ville aux six ports, dont le pôle course au large est de plus en plus prisé. Mercredi 20 décembre 2023, son maire et président d’agglomération Fabrice Loher est venu le rappeler à l’occasion d’un point d’étape sur la construction du futur bâtiment Ulteam rue du Sous-Marin Vénus. Son promoteur, Seemo, a prévu d’adjoindre sept étages de bureaux au hangar qu’il construit pour le skipper Armel Le Cléac’h.
Un exemple pour le futur
« Un immeuble hybride », présente le fondateur de Seemo, Benoit Ruseff. Après trois ans d’échanges entre son agence, les architectes des cabinets Andreatta-Le Pavec et Adélie Parat, la chambre de commerce et d’industrie, qui était propriétaire de la parcelle, et les services d’urbanisme de Lorient, on peut commencer à se faire une petite idée du résultat. La partie course au large est sortie de terre cet automne et le projet a déjà convaincu les professionnels de la Fédération des Promoteurs immobiliers, qui lui ont remis le prix du concours régional des Pyramides d’Argent pour son originalité, en novembre dernier.
« Notre objectif est d’avoir ce même prix dans la catégorie des réalisations dans deux ans », annonce Jacques Andreatta, un des architectes à l’origine de son dessin, hybride lui aussi, mêlant le béton de l’ex base de sous-marins pour la partie course au large, au verre et l’acier pour la partie bureaux.
« Il fallait que ça se voie !», explique l’architecte. Et avec sept étages pour un bâtiment qui culminera à plus de 30 mètres, ça devrait être le cas. Benoit Ruseff, dont la société est aussi à l’origine du nouvel immeuble en escalier Le Saint-Michel à la place de l’ancien hôtel du boulevard Franchet-d’Esperey, précise que le bâtiment ne sera pas exemplaire qu’en termes d’architecture. Économe en foncier, il le sera aussi en énergie avec un chauffage central à bois, complété par une ventilation double flux haut rendement.
Quant à sa construction, 90 % des entreprises sur le chantier sont basées dans la région de Lorient.
Un écosystème à faire vivre
Un exemple à suivre pour les prochains projets et « un bâtiment signal qui va marquer l’histoire des constructions sur Lorient La Base », prévoit Fabrice Loher. Car après la dernière Transat Jacques-Vabre, où les marins lorientais ont trusté les premières places, Lorient n’est pas prêt d’être boudé par les skippers. « Mais pour permettre tous ces succès, il faut tout un écosystème performant pour l’accueil des équipes, leur entraînement, la construction et l’entretien de leurs bateaux, etc. », rappelle le président de l’agglomération. Pour ça, il faut des bâtiments pour les accueillir. Et malgré ses 4 200 m de surface utile, le « petit » dernier Ulteam, ne suffira pas. Tous les locaux commercialisés y ont déjà trouvé acquéreurs, plus d’un an avant leur livraison prévue au premier semestre 2025.
Article du Ouest France : https://www.ouest-france.fr/bretagne/lorient-56100/limmobilier-se-met-a-lhybride-a-lorient-la-base-756a3d42-9f20-11ee-bd2f-c995ab88b3c3